Ce que l’on entend / les idées reçues :

Le TDAH n’existe que chez les enfants. Le TDAH n’existe pas car ce ne sont en fait que des enfants mal élevés. Ces enfants peuvent parfaitement se maîtriser. Un TDAH implique d’être également HPI. Le safran en complément alimentaire est aussi efficace que du méthylphenidate (médicament prescrit par les psychiatres).

Dans les faits :

Le TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans hyperactivité) est un trouble du neurodéveloppement (TND) complexe. Concrètement, le cerveau se développe avec une maturation corticale retardée (en particulier dans les régions préfrontales, importantes pour le contrôle de l’attention et la planification motrice notamment). Ce trouble se caractérise par des difficultés à maintenir son attention, à contrôler ses impulsions et / ou une hyperactivité inadaptée à l’âge.

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Évolution du TDAH :

Le TDAH persiste à l’âge adulte cependant, le cerveau a tendance à rattraper son retard de maturation durant l’adolescence. Certaines études montrent effectivement que ce retard (entre 2 à 3 ans sur les zones affectées) peut partiellement se résorber durant cette période. De plus, les personnes ayant un TDAH apprennent à connaître leur fonctionnement, à paliers leurs difficultés avec le temps, raisons pour lesquelles le TDAH est moins flagrant à l’âge adulte, mais toujours présent. 

Si l’expression du TDAH évolue au cours la vue d’une personne qui en est atteint, il ne « guérit » cependant jamais totalement.

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Plusieurs types de TDAH (3) :

• Le TDAH inattentif : (tête en l’air, oublis fréquents, difficultés organisationnelles…)
• Le TDAH hyperactif/impulsif : (a du mal à rester assis, à attendre son tour, coupe la parole, bouge sans arrêt…)
• Le TDAH combiné (un mélange des 2 types précédents)

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TDAH et capacités intellectuelles :

Aucune corrélation n’est établie entre l’intelligence et ce trouble de l’attention. Autrement dit, avoir un TDAH n’implique pas d’avoir un QI inférieur à la moyenne, comme supérieur d’ailleurs, et inversement. Le QI des personnes ayant un TDAH est donc globalement dans la moyenne. Ce trouble n’affecte que l’attention, la concentration, l’impulsivité.

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Le diagnostic du TDAH :

Un TDAH doit s’observer avant 12 ans (dans le cas contraire, il ne s’agit pas d’un TDAH).

Un auto-test rapide destiné à l’adulte est mis à votre disposition ici. (Cet auto-test – comme tous les autres – ne fait pas office de diagnostic mais permet néanmoins de donner une indication).

Les tests pour diagnostiquer un TDAH se font auprès d’un psychiatre ou d’un neuropsychologue, si possible ayant une expérience de ce tableau clinique.

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Traitement du TDAH :

Le traitement du TDAH repose sur une approche combinée entre approche pharmacologique, psychologique et éducative. Un traitement médicamenteux peut alors être prescrit par un psychiatre, combiné à une thérapie cognitive et comportementale (TCC) délivrée par un psychologue, le tout suivi grâce à des aménagements éducatifs.

Il est d’ailleurs conseillé aux enfants ayant un TDAH d’exercer une activité physique régulière (pour améliorer la régulation dopaminergique), de réduire les écrans et de mettre en place des routines structurées. (Un sommeil de qualité et une alimentation saine et équilibrée étant toujours de forts atouts).

Dû à une forte demande, les fabricants de compliments alimentaires ont investi ce marché porté par une médiatisation croissante. Cependant, aucun de ces produits n’a pu prouver leur efficacité auprès de la communauté scientifique. Pire, ils peuvent même s’avérer dangereux (troubles digestifs, troubles du sommeil, palpitations, affaiblissement immunitaire, mauvaises interactions avec certains traitements de type antidiabétiques, antiépileptiques…).

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Les causes du TDAH :

On retient 2 causes principales.

• Facteurs génétiques: une grande part du TDAH est liée à une composante héréditaire (70%-80%). Le facteur génétique est donc en grande partie responsable de ce trouble. Les antécédents familiaux augmentent évidemment les risques.
• Facteurs environnementaux : comme l’exposition à des toxines durant la grossesse (alcool, tabac, drogues). On observe également un risque plus élevé chez les prématurés ou les nourrissons ayant un poids faible à la naissance.

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Pour aller plus loin :

« Attention deficit/hyperactivity disorder is characterized by a delay in cortical maturation », Shaw, Eckstrand, Sharp & Rapoport (2007).