Autour de l’hypersensibilité
Ce que l’on entend / les idées reçues :
Les personnes hypersensibles sont des détecteurs de mensonges. Elles ont souvent des ruminations mentales et éprouvent le besoin de s’isoler. Souvent repliées sur elles-mêmes. Les personnes hypersensibles ont beaucoup de mal à se concentrer. Pleurer devant un film est le signe qu’une personne est hypersensible. Les personnes hypersensibles sont aussi HPI. Elles sont soumises au stress et se vexent très souvent.
Dans les faits :
Tout le monde est sensible.
Environ 30% de la population serait plus sensible que la moyenne (hypersensible).
Si cette sensibilité peut parfois être embarrassante, elle ne constitue pas pour autant un trouble mais plutôt un trait de caractère. Elle concerne toutes les émotions (positives comme négatives).
L’hypersensibilité peut être confondue avec un trouble dépressif, un trouble anxieux, voire la bipolarité (qui eux, sont des troubles et nécessitent une prise en charge).
Chaque personne hypersensible « accueille » cette sensibilité élevée différemment. Certaines sont extraverties, d’autres introverties … Le comportement d’une personne est indépendant de cette particularité qu’est l’hypersensibilité. De même que l’intelligence (les fonctions cognitives) n’est pas liée à cette sensibilité élevée.
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⚠️ Nb : Le problème ne réside pas tant dans le fait de ressentir intensément les émotions, mais plutôt de ne plus en ressentir du tout. Lorsqu’on évoque la sensibilité, les émotions, le trouble invalidant le quotidien se trouve là : lorsqu’il n’y en a plus. Ce trouble est appelé « Alexithymie ».
Alexithymie : Incapacité à identifier / reconnaître les émotions que le corps peut néanmoins parfois exprimer. (Incapacité également à reconnaître les émotions d’autrui).
Ce sont souvent des patients perçus comme apathiques, qui ne ressentent rien. L’alexithymie peut apparaître après un traumatisme, comme une forme de mécanisme de défense.