Autour du HPI

Ce que l’on entend / les idées reçues :

Les personnes HPI sont malheureuses dans la vie. Le HPI (Haut Potentiel Intellectuel) est lié au HPE (Haut Potentiel Emotionnel). Elles ont beaucoup de difficultés à s’intégrer. Les enfants HPI ont des difficultés scolaires. Une personne HPI a un comportement, une personnalité bien distincte des personnes neurotypiques … Une personne HPI est également TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention, avec ou sans Hyperactivité). Les personnes HPI n’aiment pas l’injustice.

Dans les faits :

HPI / précocité intellectuelle / surdoué

Une seule et unique définition : QI >= 130.

Et c’est tout ! ! !

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Le diagnostic du HPI :

⚠️ Les « auto-test » en ligne n’ont AUCUNE validité scientifique, aucune reconnaissance ni par les professionnels de santé, ni par aucun organisme, aucune institution …

L’intelligence supérieure à la moyenne n’est pas une maladie. On ne parle donc pas de « diagnostic ». (On diagnostique par exemple un cancer, et on détecte l’intelligence).

Cette intelligence est identifiée grâce à une batterie psychométrique adaptée à l’âge du patient, de préférence chez un neuropsychologue. Ces tests doivent être administrés par un professionnel qualifié ayant une expérience de ce tableau.

Les 2 tests du QI les plus courants étant la WISC (Wechsler Intelligent Scale for Children – échelle d’intelligence pour enfants de 6 à 16 ans) et la WAIS (Wechsler Adult Intelligent Scale – échelle d’intelligence de Wechsler pour adultes). À noter qu’il est peu recommandé d’évaluer l’intelligence d’un enfant en-dessous de 6 ans.

La passation d’un test de QI se fait en 3 consultations.

  1. L’anamnèse où le patient explique pourquoi vouloir passer ce test, son histoire, ses préoccupations.
  2. La passation du test (qui dure en moyenne 2h).
  3. La restitution et l’explication du résultat. (Le chiffre final seul n’étant pas suffisant et ne voulant dire que peu de choses).

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Contrairement aux idées reçues :

  • Aucune corrélation établie entre émotions et intelligence.
  • Compétences sociales préservées (voire meilleures).
  • Pas nécessairement en échec scolaire. (l’intelligence supérieure à la moyenne est en fait un atout).
  • Pas de « pensée en arborescence ». (vocabulaire « new age » inadéquat).
  • Pas nécessairement plus malheureux. (au contraire, plus épanouis que la moyenne).

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HPI & trouble psy ?!…

Avoir une intelligence supérieure à la moyenne n’implique pas d’avoir un trouble psy associé, et inversement. Par exemple, un TDAH n’est pas le signe d’une intelligence élevée et une intelligence élevée n’est pas forcément accompagnée d’un TDAH.

Souffrance psy ne veut pas dire HPI !

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Un profil type ?

Il n’existe pas de « profil type » d’une personne ayant un QI supérieur à la moyenne. Les capacités cognitives sont indépendantes des comportements, des émotions, du caractère … Dégager un « profil type » est utile pour créer un personnage fictif (de série / de film) mais ne reflète en rien la réalité.

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Pour aller plus loin :

  • « La légende noire des surdoués », Ramus & Gauvrit
  • « Psychologie du haut potentiel », Clobert & Gauvrit